vendredi 7 octobre 2011

Deux têtes valent-elles mieux qu’une ?


Dans une étude publiée dans le journal Science, des neuroscientifiques ont montré que deux têtes valent mieux qu’une, mais seulement quand les deux partenaires sont aussi compétents l’un que l’autre et peuvent librement discuter de leurs désaccords.
Des volontaires sont venus au laboratoire par paires, et on leur a demandé de détecter un signal très faible sur un écran d’ordinateur. S’ils n’étaient pas d’accord à propos de l’apparition du signal, alors ils devaient en parler ensemble jusqu’à ce qu’ils tombent d’accord. Les résultats de cette première expérience ont montré que les décisions conjointes étaient meilleures qu’une décision individuelle. Dans ce cas, deux têtes étaient définitivement meilleures qu’une seule. Deux expériences supplémentaires ont montré que cette amélioration dépendait de façon critique de la capacité des deux partenaires à échanger ensemble.
Cependant, les chercheurs ont découvert que dans certaines situations, deux têtes peuvent être pires qu’une seule. Dans une quatrième expérience, ils ont donné à des paires de volontaires la même tâche, cependant l’un des participants était parfois subtilement rendu incompétent en lui montrant une image brouillée dans laquelle le signal était plus difficile à voir. Dans ce cas, les décisions conjointes étaient pires que la décision du partenaire le plus performant, en d’autres termes, la paire aurait été meilleure si l’opinion du partenaire incompétent avait été ignorée.
Quand deux personnes qui travaillent ensemble peuvent discuter de leurs désaccords, deux têtes valent mieux qu’une seule. Mais, quand une personne travaille avec une information faussée ou qu’elle est peut-être moins compétente dans un domaine particulier alors cela peut avoir un effet très négatif sur le résultat. Être capable de travailler ensemble avec succès nécessite que nous connaissions chacun nos compétences et nos faiblesses car les décisions conjointes ne fonctionnent pas quand un membre de l’équipe est incompétent mais ne le sait pas.
(Bahrami et al., 2010)

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